Le maire de Lauterbrunnen (BE) a été poignardé de 58 coups de couteau par sa femme. Avant de commettre son crime, elle avait passé plusieurs mois dans un établissement psychiatrique.
Depuis plus de 30 ans, on observe une multiplication des actes insensés commis par des individus ayant perdu la maîtrise d’eux-mêmes, certains ayant tué sans raison des êtres chers.
Une constante émerge de ces investigations : pour la grande majorité des cas, l’individu auteur d’un tel acte était sous l’emprise de médicaments psychotropes ou suivait un traitement psychiatrique.
Or dans cette affaire de Berne, force est de constater qu’à aucun moment, le suivi psychiatrique ou l’effet des psychotropes n’ont été pris en compte ni remis en question.
Pourtant, cette femme passe plusieurs mois en établissement psychiatrique, sans que sa condition ne s’améliore. Au final, elle tue avec une violence inouïe son mari.
Près de 409 mises en garde sur les effets secondaires des psychotropes ont été publiées, dont homicide, psychose, suicide, etc. pour n’en citer que quelques-uns.
La prise de psychotropes comporte un risque, mais aussi le sevrage. Les effets du sevrage des médicaments psychiatriques peuvent persister durant des mois, voire des années. Le Psychotherapy and psychosomatics Journal a publié en octobre 2012 une étude sur les effets du sevrage persistant six semaines après l’arrêt de la prise d’antidépresseurs ISRS. Les symptômes signalés étaient notamment les suivants : troubles de l’humeur, labilité émotionnelle, irritabilité et mauvaise tolérance au stress.
Ajoutons que tout ceci a un coût. D’abord plusieurs mois dans un établissement psychiatrique, ensuite, il y a meurtre, puis internement pendant plusieurs années de l’auteur du crime. Cela coûtera aux assurances, à l’État. Sans compter les 179’000 francs de frais de justice, qui seront pris en charge par le canton.
Il est temps d’agir, trop de vies ont été brisées !
9 mai 2024