Suisse – 8 avril 2024
Certains médias ont publié des informations au sujet des agressions à l’encontre des soignants en Suisse. Un millier d’agressions physiques et verbales ont été commises par les patients des HUG en 2023.
Il est précisé que la majorité de ces agressions graves ont eu lieu en psychiatrie (63%).
Bien que la situation ne soit pas toujours facile à gérer lorsque nous sommes confrontés à des cas de détresse, ne serait-il pas important d’analyser les véritables raisons de cette agressivité ? Dans quelles conditions les personnes sont-elles admises en hôpital psychiatrique et maintenues dans ces établissements ? Ne faudrait-il pas également analyser le comportement de certains soignants envers les patients (manque de respect, dénigrement, manque d’écoute, maltraitance, etc.) ?
En outre, les effets des médicaments administrés ne devraient-ils pas être remis en question ?
Il serait sérieusement important de prendre en considération les mises en garde publiées sur les effets de certains psychotropes. Sur 409 mises en garde : 49 signalaient des automutilations, des suicides ou des idées suicidaires, 27 signalaient de la violence, des manies, de la psychose, de l’hostilité, de l’agressivité ou des idées homicides, 43 signalaient des décès ou un risque accru de décès, 35 associaient des problèmes émotionnels aux médicaments et 17 signalaient une dépendance ou des symptômes de sevrage.
Le Professeur David Healy, expert de premier plan en psychopharmacologie et professeur de psychiatrie au Pays de Galles, déclare ceci : « La violence et d’autres comportements potentiellement criminels provoqués par des médicaments constituent le secret le mieux gardé de la médecine. »
Quelle responsabilité devrait-on attribuer au prescripteur de ces produits ?
Il serait intéressant de savoir si un patient, avant d’être admis en psychiatrie ou de prendre des psychotropes, était déjà agressif et sinon, pourquoi l’est-il devenu ?
Ne serait-il pas temps que des enquêtes approfondies soient entreprises pour déterminer la corrélation entre traitement psychiatrique et comportement violent ou suicidaire ?