Florence : manifestation de la CCDH Italie

17 septembre 2022

METTONS FIN AUX ABUS PSYCHIATRIQUES ET AUX ÉLECTROCHOCS !

L’électroconvulsivothérapie (ECT), en tant que pratique abusive, était au centre de la manifestation qui s’est tenue aujourd’hui à Florence lors du Congrès mondial de génétique psychiatrique à la Fortezza Da Basso. Des centaines de personnes ont protesté contre les abus de la psychiatrie dans le domaine de la santé mentale.

La Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) a adressé une lettre ouverte aux organisateurs du congrès afin de soutenir les récents rapports de l’OMS et des Nations unies, appelant la psychiatrie à mettre fin aux pratiques coercitives et à utiliser une approche fondée sur les droits de l’homme.

« Une position forte doit être adoptée publiquement pour protéger les personnes qui sont soumises à des électrochocs par la force et traitées de manière coercitive», a déclaré Alberto Brugnettini, vice-président du CCDH et porte-parole national pour l’Italie. «La CCDH porte ces questions à l’attention de la Société internationale de génétique psychiatrique (ISPG) et des congressistes afin de plaider pour l’élimination des pratiques psychiatriques coercitives. »

« L’ISPG a jugé nécessaire de publier sur son site web un “code de conduite” régissant le “harcèlement sexuel” et les “comportements violents” à l’attention des participants au congrès – elle a manifestement de bonnes raisons », a rajouté le vice-président Brugnettini.

manifestation de la CCDH à Florence
La manifestation au congrès de psychiatrie génétique à Florence, organisée par la Commission des Citoyens pour les Droits de l’homme.

« Nous attendions plutôt une déclaration tout aussi résolue de l’ISPG pour exiger de ses membres qu’ils se conforment aux directives du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et mettent fin à tout “dommage physique ou psychologique, y compris le décès”, causé par des pratiques coercitives abusives en violation de l’intégrité psychophysique et des droits fondamentaux des êtres humains. »

L’élimination des pratiques psychiatriques coercitives, y compris l’ECT sans consentement éclairé, a fait l’objet de récents rapports officiels de l’Organisation mondiale de la santé  (OMS – juin 2021) et du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en février dernier.

L’OMS condamne les pratiques psychiatriques coercitives, qui « sont omniprésentes et utilisées malgré l’absence de preuves qu’elles offrent des avantages ainsi que des preuves significatives qu’elles conduisent à des problèmes physiques et des dommages psychologiques et même à la mort ».

L’ECT, ou électrochoc, consiste à appliquer de l’électricité à haute tension sur le cerveau. De nombreux groupes humanitaires demandent l’interdiction de cette pratique en raison des dommages causés, notamment la perte de mémoire permanente et les lésions cérébrales permanentes. En Italie, il existe une douzaine d’hôpitaux où des électrochocs sont administrés chaque semaine, souvent sans véritable consentement éclairé.

La CCDH est une association fondée sur l’exemple de la Citizen Commission for Human Rights, une organisation américaine cofondée en 1969 en tant qu’organisme indépendant de surveillance de la santé mentale par des membres de l’Église de Scientologie et le Dr Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie. C’était à une époque où les patients étaient enfermés dans des asiles, maltraités, privés de leurs droits constitutionnels, civils et humains et laissés sans protection.

Alberto Brugnettini
Vice-président
Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme
CCDH Tél. 00 331 9155 199
Courriel : alberto.brugnettini@ccdu.org

 

 

 

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