Le 10 octobre 2023, nous célébrons la journée mondiale de la santé mentale. Elle est en lien avec l’OMS qui souhaite sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale et de mobiliser les énergies en faveur de la santé mentale.
S’il est vrai que le monde actuel nous demande de faire face à nombre de problèmes et de situations qui ébranlent notre santé mentale, il est néanmoins inquiétant de constater que depuis des décennies, l’omniprésence des professionnels en santé mentale n’a pas permis une amélioration nette de notre équilibre mental !
On assiste à des internements forcés, à l’administration d’électrochocs aux effets graves, à des décès dans les hôpitaux psychiatriques. Les prescriptions de psychotropes sont en hausse, bien que certains provoquent de sérieux effets secondaires tels que violence, suicide et mort. Il existe plus de 400 études et mises en garde sur les effets de ces substances. Pourtant, chaque jour dans le monde, des patients se voient administrer ce type de traitement pour soi-disant les « aider » à recouvrer une santé mentale…
Mais concrètement, quel en est le résultat ?
L’OMS indique que toutes les 40 secondes, une personne met fin à ses jours. Cela représente environ 800000 personnes qui mettent fin à leur jour chaque année. Quelle est la véritable cause de ces suicides ? Ne serait-il pas temps de remettre en question les effets de certains traitements psychiatriques ?
En Suisse, selon l’observatoire de la santé, les maladies psychiques occasionnent des coûts élevés sur le plan économique : plus de sept milliards de francs par année.
À l’heure où nous sommes confrontés à des hausses exorbitantes des primes d’assurance-maladie, il est temps d’analyser la véritable qualité des services que notre système de santé mentale offre !
Nous avons une pensée particulière en ce jour pour toutes les personnes qui ont été victimes ou témoins d’abus psychiatriques ! À tous ceux qui sont enfermés et qui ne réussissent pas à faire valoir leurs droits !
« Aucun comportement, qu’il soit bon ou mauvais, n’est une maladie ou ne peut être une maladie. Ce n’est pas ça une maladie. Les maladies sont des dysfonctionnements du corps humain, une défaillance du cœur, du foie, du rein ou du cerveau. La fièvre typhoïde est une maladie. La fièvre printanière n’en est pas une, c’est une figure de style, une maladie métaphorique. Tous les troubles mentaux sont des maladies métaphoriques, faussement représentées comme de vraies maladies et prises à tort pour de vraies maladies. »
Professeur Thomas Szasz, professeur de psychiatrie émérite, co-fondateur de la CCDH