Manifestation internationale pour l’abolition de l’électrochoc

BUDAPEST – 9 novembre 2019 – Une manifestation pacifique s’est déroulée samedi dernier contre l’utilisation du traitement par électrochocs, qui est toujours administré de nos jours dans différents pays. La Suisse en fait partie. Les manifestants avaient l’intention d’obtenir que cette méthode psychiatrique nuisible cesse enfin d’être utilisée.

Cet événement a eu lieu alors qu’un forum européen sur les électrochocs se tenait à Budapest, organisé par un groupe de psychiatres dont le but avoué est de populariser l’électrochoc. La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, principal organisateur de cette manifestation, souhaitait attirer l’attention sur cette pratique barbare qui aurait dû être abolie depuis longtemps.

Budapest – Manifestation pour l’abolition de l’électrochoc

 

Des manifestants, plus de 550, sont venus pour la plupart d’autres pays (République tchèque, Slovaquie, Autriche, Allemagne, Ukraine, Espagne, Japon) pour s’unir aux manifestants hongrois et ont défilé dans la ville pour se rendre de la place Liszt Ferenc à la clinique psychiatrique et psychothérapeutique de la rue Balassa. Cet établissement, en plus d’être un centre où sont administrés des électrochocs, accueillait également le forum sur les électrochocs.

Devant la clinique, des orateurs se sont exprimés sur l’utilisation de l’électrochoc dans de nombreux pays (bien que la plupart des gens pensent qu’il n’est plus pratiqué depuis longtemps). Chaque année, plus d’un million de personnes reçoivent des électrochocs comme « traitement médical ». Il a également été mentionné que l’électrochoc, selon de nombreuses études médicales, provoque de graves lésions cérébrales et une perte de mémoire.

Par contre, il n’existe aucune étude qui permette de penser sans équivoque que l’électrochoc aurait un véritable effet curatif.

Le président de la CCDH Hongrie, Janos Dobos, a déclaré : « En Hongrie, il n’est pas facile d’obtenir des données sur la fréquence d’utilisation des électrochocs, mais selon les données de l’assurance-maladie nationale, entre 2000 et 2008, des électrochocs ont été administrés dans 1022 cas. »

Les psychiatres minimisent souvent la brutalité de l’électrochoc en affirmant qu’il est aujourd’hui administré avec des anesthésiants et des myorelaxants, ce qui rend les crises induites par l’électricité invisibles pour un observateur extérieur. Cependant, cela ne modifie en rien la destruction causée par l’électricité à haute tension dans les tissus cérébraux.

Le but des manifestants était d’attirer l’attention du public sur le fait qu’il est temps d’abolir définitivement l’électrochoc.

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