Devrait-on rembourser des médicaments pouvant conduire au suicide ?

Qu’en est-il du remboursement par l’assurance de base de certains médicaments psychotropes pouvant conduire au suicide ?

9 juin 2025 – Il y a quelques jours, la presse informait que les assureurs souhaitent un réexamen du remboursement des prestations médicales fournies dans le domaine de l’homéopathie.

Cette interrogation ne devrait-elle pas plutôt se diriger vers le remboursement de certains produits psychotropes qui peuvent provoquer de graves effets secondaires ? Dans le monde, près de 409 mises en garde ont été publiées sur ces effets, dont homicide, psychose, suicide, etc.

S’il est vrai que notre quotidien n’est pas toujours facile, qu’on se heurte à des obstacles parfois difficiles à surmonter, peut-on accepter que certains de ces produits psychotropes aux effets délétères puissent être prescrits et de plus être remboursés ?

Dans un article du 24 Heures le 25.6.2019, « Le risque de suicide accru avec les antidépresseurs », on rapporte que l’équipe de Michael P. Hengartner, à la haute école zurichoise des sciences appliquées (ZWAW), avec des confrères de Salzburg (A), a analysé les données de toutes les études publiées sur le sujet de 1987 à 2013 et prises en considération par l’agence américaine des médicaments FDA pour les autorisations de mise sur le marché. Il en ressort que globalement, 0,8 % des patients ayant reçu un antidépresseur se sont suicidés ou ont tenté de le faire.

Un patient sur 202 commet une tentative de suicide ou un suicide qui ne se serait vraisemblablement pas produit sans le médicament.

À l’heure où le coût des primes d’assurance-maladie est devenu une inquiétude générale, peut-on accepter de telles dépenses pour autant de risques ?

Si Prio.Swiss, l’association de branche des assureurs maladie suisses, affirme que « seules les méthodes efficaces, appropriées et rentables doivent rester dans le catalogue des prestations de l’assurance de base », et que cela implique un examen plus strict des thérapies ou médicaments existants, ne devrait-elle pas se pencher un peu plus sur les psychotropes ?

 

Avertissement : personne ne devrait interrompre sa consommation de médicaments psychiatriques sans l’avis et l’assistance d’un médecin.

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