La différence entre diagnostic médical et diagnostic psychiatrique

«L’expression “maladie mentale” est terriblement trompeuse parce que les “troubles mentaux” que nous diagnostiquons ne sont rien d’autre que des descriptions de ce que les cliniciens observent que les gens font ou disent, et pas du tout des maladies bien établies.» – Déclaration d’Allen Frances, psychiatre et ancien président du groupe de travail DSM-IV, 2015

Dans le monde entier, 120 millions de personnes ont été diagnostiquées comme ayant des troubles mentaux et ont eu droit à un «traitement» par médicaments psychiatriques, bien que ceux-ci aient fait l’objet de 286 avertissements internationaux d’agences de réglementation des médicaments. Le grand public a été amené à croire que le diagnostic de trouble mental est du même ordre qu’un diagnostic médical légitime de maladie, ce qui est faux. Tout diagnostic de troubles mentaux dépend uniquement de l’opinion du psychiatre, qui parcourt des listes de comportements définissant les divers «troubles mentaux» contenus dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Les troubles énumérés dans le DSM ont été créés par les psychiatres qui ont littéralement décidé par un vote ce qui est considéré comme un trouble mental et ce qui ne l’est pas. Contrairement au reste de la médecine, les troubles mentaux sont créés par un processus politique, et non pas médical. C’est pour cette raison qu’une personne diagnostiquée pour un trouble mental peut consulter un autre psychiatre qui décidera qu’elle a un tout autre trouble mental. Il n’y a pas de tests médicaux pour prouver que le diagnostic du psychiatre est faux, car il n’existe pas de tests médicaux permettant de prouver que le psychiatre a raison. Les déclarations ci-dessus ne sont pas des opinions. Aux États-Unis, la plus haute organisation de Santé mentale de la nation est l’Institut national de Santé mentale (NIMH). Voici ce qui a été déclaré en 2013 par son directeur:

maladie réelle vs désordre mental«Bien que le DSM ait été décrit comme une “Bible” pour notre domaine, il est, au mieux, un dictionnaire… Sa faiblesse est son manque de validité. Contrairement à nos définitions de la maladie cardiaque ischémique, du lymphome, ou du SIDA, les diagnostics du DSM sont basés sur un consensus relatif à des groupes de symptômes cliniques, et non pas sur des mesures objectives de laboratoire. Dans le reste de la médecine, cela équivaudrait à créer des systèmes de diagnostic basés sur la nature de la douleur à la poitrine ou la qualité de la fièvre.» – Thomas Insel, directeur du National Institute of Mental Health

«Il n’y a pas de tests objectifs en psychiatrie, pas de rayons X, ni d’analyse de laboratoire, ni de constats d’examens permettant d’affirmer que quelqu’un a ou n’a pas de trouble mental.» «Il n’y a pas de définition d’un trouble mental. C’est n’importe quoi. Je veux dire que vous ne pouvez pas le définir.» – Allen Frances, psychiatre et ancien président de la task force du DSM-IV

Note: Ceci ne veut pas dire que les gens n’éprouvent pas des émotions ou n’ont pas de problèmes de comportement, mais le fait est que les diagnostics ne sont pas des maladies et que les traitements (psychotropes) ne sont pas dénués de risques et sont même dangereux. Le consentement éclairé est nécessaire.

bipolaire«Quasiment tout le monde peut, à un moment donné, répondre aux critères d’un trouble bipolaire ou d’un THADA. N’importe qui. Et le problème est qu’une fois posé le diagnostic ne serait-ce que d’une de ces “maladies”, cela déclenche le distributeur de pilules.» – Dr Stefan Kruszewski, Psychiatre

«Malgré plus de deux cents ans de recherches intensives, on n’a pu établir aucune preuve d’une origine génétique ou biologique des troubles psychiatriques communément diagnostiqués, y compris pour la schizophrénie, la dépression majeure, le trouble maniaco-dépressif, les divers troubles de l’anxiété et les troubles de l’enfance tels que le trouble du déficit d’attention et de l’hyperactivité. À l’heure actuelle, il n’y a pas de déséquilibres biochimiques connus dans le cerveau des patients psychiatriques typiques – jusqu’à ce qu’ils reçoivent des médicaments psychiatriques.» – Peter Breggin, psychiatre

Bien qu’il n’y ait eu «aucune pénurie d’explications biochimiques avancées pour des troubles psychiatriques… pas une seule n’a été prouvée. Au contraire, dans tous les cas où on avait pensé avoir découvert un tel déséquilibre, il a été prouvé plus tard que c’était faux.» – Dr Joseph Glenmullen, psychiatre, Harvard Medical School

pilules«On s’accroche à ces théories non seulement parce qu’il n’y a rien d’autre pour les remplacer, mais aussi parce qu’elles sont utiles dans la promotion du traitement de la toxicomanie.» – Dr Elliot Valenstein, Ph.D., auteur du livre «Blâmer le cerveau»

«Il n’y a pas de test sanguin ni biologique pour vérifier la présence ou l’absence d’une maladie mentale, comme c’est le cas pour la plupart des maladies corporelles. Si un tel test était développé, alors la condition cesserait d’être une maladie mentale et serait classée, à la place, comme un symptôme d’une maladie physique.» – Dr Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie, New York University Medical School, Syracuse

«Nous n’avons aucun test valide et indépendant pour le THADA, et il n’y a aucune donnée probante indiquant que le THADA serait dû à un dysfonctionnement du cerveau.» – Déclaration finale du panel de la Conférence de consensus des instituts nationaux de la santé sur le THADA

dsm5«Le DSM IV est l’ouvrage fabriqué par lequel la psychiatrie cherche à être acceptée par la médecine en général. Les initiés savent qu’il s’agit plus d’un document politique que scientifique. À son crédit, l’ouvrage le dit lui-même, même si son apologie est rarement notée. Le DSM IV est devenu une bible et un best-seller qui rapporte, malgré ses défauts majeurs. Il se limite à définir la pratique; certains le prennent au sérieux, d’autres sont plus réalistes. Il permet de se faire payer. La fiabilité de diagnostic est facile à atteindre pour des projets de recherche. La question est: qu’est-ce que les catégories nous disent? Est-ce qu’elles représentent en fait précisément la personne avec un problème? Elles ne le font pas, et ne peuvent pas, parce qu’il n’y a pas de critères de validation externes pour les diagnostics psychiatriques.» – Dr Loren Mosher, psychiatre, ancien chef du Centre du NIMH pour les études sur la schizophrénie, directeur de Schizophrenia Research, Institut national de la Santé mentale

Lauren Mosher
Loren Mosher, psychiatre, ancien chercheur américain sur la schizophrénie, NIMH

Pour prendre connaissance de la lettre de démission du Dr Loren Mosher adressée à l’association américaine de psychiatrie, cliquez ici.
«Rien n’entre dans le DSM sur la base d’un test sanguin ou d’un scanner du cerveau, ni de signes physiques. L’admission repose sur des descriptions de comportement. Voilà ce qui caractérise l’ensemble du système de la psychiatrie.» – Dr Colin Ross, psychiatre

oeil«La psychiatrie n’a jamais été motivée par la science. Ils n’ont aucun fondement biologique ni génétique pour ces maladies et les instituts nationaux de la santé mentale sont totalement liés à la ligne pharmacologique. … Il y a beaucoup de preuves scientifiques que les stimulants causent des dommages au cerveau lors d’une utilisation à long terme, mais il n’y a aucune preuve que ces maladies mentales, telles que le THADA, existent.» – Peter Breggin, psychiatre

«Aucune prétention de l’existence d’un gène pour une affection psychiatrique n’a résisté à l’épreuve du temps, en dépit de la désinformation populaire.» – Dr Joseph Glenmullen, psychiatre, Harvard Medical School

«En réalité, le diagnostic psychiatrique est une sorte de profilage spirituel qui peut détruire des vies et le fait souvent.» – Peter Breggin, psychiatre

«… La psychiatrie moderne doit encore prouver de façon convaincante la cause génétique ou biologique de chacune des maladies mentales … Les patients [ont] reçu un diagnostic de “déséquilibre chimique” en dépit du fait qu’il n’existe aucun test pour soutenir une telle affirmation et… qu’on n’a pas la moindre idée de ce à quoi ressemblerait un équilibre chimique correct. » – Dr David Kaiser, psychiatre

desequilibre«Il n’y a pas de déséquilibre biologique. Quand les gens viennent me voir et me disent “J’ai un déséquilibre biochimique”, je réponds: “Montrez-moi vos tests de laboratoire.” Il n’y a pas de tests de laboratoire. Alors, qu’est-ce que ce déséquilibre biochimique?» – Dr Ron Leifer, psychiatre

«Aucun comportement, bon ou mauvais, n’est ni ne peut être une maladie. Ce n’est pas à quoi correspond une maladie. Les maladies sont des dysfonctionnements du corps humain, du cœur, du foie, des reins, du cerveau. La fièvre typhoïde est une maladie. La fièvre du printemps n’est pas une maladie; c’est juste une image, une “maladie” métaphorique. Toutes les maladies mentales sont des maladies métaphoriques, perverties en maladies réelles et prises à tort pour de véritables maladies.» – Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie

«Je me suis rendu compte, non sans ironie, que la psychiatrie a littéralement perdu la raison, ainsi que l’esprit des patients dont elle est censée prendre soin.» – David Kaiser, psychiatre

menteur«Les psychiatres ont en commun le fait que, dès qu’ils sont devant une caméra ou un microphone, ils se rétractent et admettent qu’il n’existe pas de déséquilibre chimique ni de maladies, ni d’examen ou de tests s’y rapportant. Ce qu’ils font dans la pratique, à savoir mentir à chaque occasion, abolir (révoquer) le droit de consentement éclairé des patients et les empoisonner au nom d’un “traitement” n’est rien de moins que criminel.» – Dr Fred Baughman Jr., neurologue pédiatre

«La psychiatrie [a recours à] … des allégations non prouvées que la dépression, la maladie bipolaire, l’anxiété, l’alcoolisme et une foule d’autres troubles sont en fait en premier lieu d’origine biologique et probablement génétique … Ce genre de foi en la science et le progrès est hallucinant, mais aussi naïf et peut-être délirant.» – Dr David Kaiser, psychiatre

«En bref, toute l’affaire consistant à créer des catégories psychiatriques de “maladies”, à les formaliser par consensus et, ensuite, à leur attribuer des codes de diagnostic, qui à leur tour servent pour la facturation à l’assurance, n’est rien d’autre qu’une escroquerie à large échelle procurant à la psychiatrie une aura pseudo-scientifique. Et les auteurs de ces actes se nourrissent bien entendu à l’auge publique.» – Dr Thomas Dorman, interniste et membre du Collège royal des médecins du Royaume-Uni

«Il faut que la population et que la psychiatrie elle-même réalisent que les étiquettes du DSM sont non seulement inutiles comme “diagnostics” médicaux mais risquent également de causer un grand tort – surtout lorsqu’on s’en sert pour dénier les libertés individuelles ou lorsque les psychiatres en font des armes au service du système juridique.» – Dr Sydney Walker III, psychiatre

«La manière dont un trouble est introduit dans le DSM n’est pas basée sur des analyses de sang, un examen du cerveau au scanner ou des preuves physiques. Il est basé sur les descriptions du comportement. Et c’est là tout le système de la psychiatrie.» – Dr Colin Ross, psychiatre

«Aucun indicateur biochimique, neurologique ou génétique n’a été trouvé pour le trouble du déficit de l’attention, le trouble oppositionnel avec provocation, la dépression, la schizophrénie, l’anxiété, la consommation compulsive d’alcool et de drogues, la boulimie, la passion du jeu ou n’importe quel autre soi-disant trouble ou maladie mentale.» – Dr Bruce Levine, psychologue et auteur du livre Commonsense Rebellion (Une rébellion sensée)

«Contrairement aux diagnostics médicaux qui donnent une cause probable, un traitement approprié et un pronostic probable, les troubles énumérés dans le DSM-IV [et CIM-10] sont des termes auxquels on a abouti par consensus.» – Dr Tana Dineen, psychologue

«Ce n’est pas de la science. C’est de la politique et de l’économie. Voilà ce qu’est la psychiatrie: de la politique et de l’économie. C’est du contrôle de comportement et non pas de la science, ni de la médecine.» – Dr Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie

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