Le Comité des Nations Unies des droits de l’enfant cible le gouvernement suisse (UN-CRC Report)

COMMUNIQUÉ

Genève – Le Comité de l’ONU critique la situation en Suisse en ce qui concerne la prescription excessive de psychostimulants, en particulier le méthylphénidate aux enfants. Les recommandations du Comité de l’ONU sont en flagrante contradiction avec le message du Conseil fédéral du 19 novembre 2014, dans lequel ce dernier déclare que la prescription de ritaline «ne nécessite pas d’encadrement supplémentaire».

Le rapport du Comité de l’ONU du 4 février 2015 déclare ce qui suit:

«Le Comité est préoccupé par les diagnostics excessifs du trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) et l’augmentation qui a suivi dans la prescription de psychostimulants aux enfants, en particulier le méthylphénidate, malgré les preuves de plus en plus fréquentes des effets nocifs de ces médicaments.

Il est également préoccupé par les rapports d’enfants menacés d’expulsion de l’école si les parents n’acceptent pas le traitement par des médicaments psychostimulants.

Le Comité recommande au gouvernement:

a) d’effectuer des recherches sur les approches non médicamenteuses pour le diagnostic et le traitement du TDA/H;

(b) de veiller à ce que les autorités sanitaires compétentes déterminent les causes profondes de l’inattention en classe et améliorent le diagnostic des troubles de santé mentale chez les enfants;

(c) de renforcer le soutien aux familles, y compris l’accès à un soutien psychologique et un soutien affectif, et de s’assurer que les enfants, les parents, les enseignants et autres professionnels qui travaillent avec et pour les enfants aient accès à une information adéquate sur le TDA/H; et

(d) de prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute pression exercée sur les enfants et les parents pour qu’ils acceptent le traitement par des médicaments psychostimulants.»

La Suisse est membre de la Convention des droits de l’enfant de l’ONU et s’est engagée à respecter les points de cette convention et à suivre les recommandations du Comité.

Or, les recommandations du Comité de l’ONU vont à l’encontre du message officiel du Conseil Fédéral du 19 novembre 2014, dans lequel il déclare que la prescription de ritaline «ne nécessite pas d’encadrement supplémentaire», se fondant sur une étude non publiée à ce jour.

La question qui se pose est: qui a effectué cette étude? Comment se fait-il qu’elle n’a pas été publiée? Que dit cette étude par exemple quant au fait qu’il y a cinq fois moins de prescriptions de ritaline dans la Suisse italienne?

Qu’est-ce que la CCDH ?

La CCDH enquête sur les violations des droits de l’Homme perpétrées par la psychiatrie et les dénonce. Elle a été co-fondée en 1969 par l’Eglise de Scientologie et feu le docteur Thomas Szasz, professeur honoraire en psychiatrie.

Elle dispose de plus de 250 bureaux dans plus de 34 pays. Font partie de la commission, des médecins et autres spécialistes, des artistes, des avocats et des représentants des droits de l’Homme, qui apportent tous leur soutien et leurs conseils en fonction de leur spécialisation professionnelle.

Vous trouvez d’autres informations sous: www.ccdh.ch (Suisse) – www.cchr.org

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